|
|
En arrivant devant la porte royale du coté du Rhône, vous pourrez observer les statue de Childebert Ier et de sa femme Ultrogothe. Un élément plutôt étonnant car il n'ont aucun rapport avec l'Hotel-Dieu. Cependant ils sont les fondateurs du probable tout premier hôpital de France, le petit hôpital, en 542 dans le quartier Saint Paul. Mais cet amalgame était une petite aubaine de prestige pour les recteurs de l'établissement qui ont pas oublié de transmettre cette légende. C'est en 1876 qu'un archiviste découvre l'erreur et rétabli la vérité.
En fait l'Hotel-Dieu sera fondé 6 siècles plus tard et sera inauguré en 1185. Ce modeste hospice de 12 lits, alors baptisé "hospital du Pont du Rosne", a accueilli des pèlerins, des voyageurs et des pauvres. Ce sont les frères Pontifes qui ont construit le bâtiment, en même temps que le pont de la Guillotière qui menait à Vienne. Ils étaient réputé pour avoir édifié le pont d'Avignon 6 ans plus tôt. Ces moines bâtisseurs avaient l'habitude de construire des ponts avec des chapelles et des bâtiments pour accueillir des gens dans le besoin à proximité. Ils seront obligés de reconstruire le pont un peu plus haut en 1190, après le lourd passage de la troisième croisade avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. La propriété du très coûteux établissement va beaucoup changer jusqu'à enfin parvenir à la ville de Lyon par sa vente en 1478.
Après quelques mésaventures et tâtonnement en 1480, les échevins de Lyon agrandissent l'ensemble afin d'accueillir plus de patients environ 180 en deux sections ( hommes et femmes) avec un grenier, mais cela fera quand même un lit pour trois. Le "petit Hôpital" va devenir "l'Hotel-Dieu de Notre-Dame de la pitié". En 1529, l'émeute de la Grande Rebeyne provoqué par la hausse insupportable du pain, va mette à la rue de nombreux mendiants venant de la ville mais aussi des campagnes environnantes. François Ier va créé l’Hôpital de la Charité à proximité de l'Hotel-Dieu pour le décharger en parti de ses missions. Ce dernier va en profiter pour se réorganiser pour réduire ses coûts. Entre temps François Rabelais va diriger l'ensemble pendant 2 ans seulement, il sera viré pour absentéisme, mais il aura eu le temps de publier Gargantua et Pantagruel. L'établissement qui joui d'un bonne réputation est géré par une vingtaine de religieuses puis de filles repenties dirigées par une mère supérieure, un médecin et un apothicaire.
Au XVIIe siècle, devenu vraiment trop petit, l'Hotel-Dieu va s'agrandir avec un cloître d'entrée, de nouveaux bâtiments dont la salle des "Quatre Rangs" disposée en croix sous un dôme magnifique puis une chapelle à deux clochers. Ces très chers travaux sont financés par des dons, des quêtes, des emprunts, des taxes assumés par le Roi et surtout le sacrifice du droit des pauvres par des troupes de comédiens ambulants.
Au XVIIIe siècle, l'Hotel-Dieu s'agrandit encore, ils ont même de la place pour vendre des produits alimentaires (oh retrouverait-il cette fonction maintenant? avec la Cité de la Gastronomie). Sa renommée continue de croître et c'est totalement mérité car à la veille de la Révolution l'établissement peut fièrement annoncer un taux de mortalité de 6% seulement ( Paris était à 25%). C'est à ce moment que Jacques-Germain Soufflot va édifier les bâtiments sur les bords du Rhône sur 300 mètres de 1761 à 1781 afin de réparer l'ensemble des incendies qui se sont accumulés en 1718, 1737, 1742 et 1772. Ensuite arrive la Révolution Française en 1789 qui sera un désastre pour le corps médical à vocation religieuse. L'Hotel-Dieu va devenir l'hospice général des malades. Les recteurs doivent démissionner, de nombreux chirurgiens et médecins sont guillotinés. De plus l’hôpital subit de nombreux bombardements pendant la période de la Terreur.
En fait l'Hotel-Dieu sera fondé 6 siècles plus tard et sera inauguré en 1185. Ce modeste hospice de 12 lits, alors baptisé "hospital du Pont du Rosne", a accueilli des pèlerins, des voyageurs et des pauvres. Ce sont les frères Pontifes qui ont construit le bâtiment, en même temps que le pont de la Guillotière qui menait à Vienne. Ils étaient réputé pour avoir édifié le pont d'Avignon 6 ans plus tôt. Ces moines bâtisseurs avaient l'habitude de construire des ponts avec des chapelles et des bâtiments pour accueillir des gens dans le besoin à proximité. Ils seront obligés de reconstruire le pont un peu plus haut en 1190, après le lourd passage de la troisième croisade avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. La propriété du très coûteux établissement va beaucoup changer jusqu'à enfin parvenir à la ville de Lyon par sa vente en 1478.
Après quelques mésaventures et tâtonnement en 1480, les échevins de Lyon agrandissent l'ensemble afin d'accueillir plus de patients environ 180 en deux sections ( hommes et femmes) avec un grenier, mais cela fera quand même un lit pour trois. Le "petit Hôpital" va devenir "l'Hotel-Dieu de Notre-Dame de la pitié". En 1529, l'émeute de la Grande Rebeyne provoqué par la hausse insupportable du pain, va mette à la rue de nombreux mendiants venant de la ville mais aussi des campagnes environnantes. François Ier va créé l’Hôpital de la Charité à proximité de l'Hotel-Dieu pour le décharger en parti de ses missions. Ce dernier va en profiter pour se réorganiser pour réduire ses coûts. Entre temps François Rabelais va diriger l'ensemble pendant 2 ans seulement, il sera viré pour absentéisme, mais il aura eu le temps de publier Gargantua et Pantagruel. L'établissement qui joui d'un bonne réputation est géré par une vingtaine de religieuses puis de filles repenties dirigées par une mère supérieure, un médecin et un apothicaire.
Au XVIIe siècle, devenu vraiment trop petit, l'Hotel-Dieu va s'agrandir avec un cloître d'entrée, de nouveaux bâtiments dont la salle des "Quatre Rangs" disposée en croix sous un dôme magnifique puis une chapelle à deux clochers. Ces très chers travaux sont financés par des dons, des quêtes, des emprunts, des taxes assumés par le Roi et surtout le sacrifice du droit des pauvres par des troupes de comédiens ambulants.
Au XVIIIe siècle, l'Hotel-Dieu s'agrandit encore, ils ont même de la place pour vendre des produits alimentaires (oh retrouverait-il cette fonction maintenant? avec la Cité de la Gastronomie). Sa renommée continue de croître et c'est totalement mérité car à la veille de la Révolution l'établissement peut fièrement annoncer un taux de mortalité de 6% seulement ( Paris était à 25%). C'est à ce moment que Jacques-Germain Soufflot va édifier les bâtiments sur les bords du Rhône sur 300 mètres de 1761 à 1781 afin de réparer l'ensemble des incendies qui se sont accumulés en 1718, 1737, 1742 et 1772. Ensuite arrive la Révolution Française en 1789 qui sera un désastre pour le corps médical à vocation religieuse. L'Hotel-Dieu va devenir l'hospice général des malades. Les recteurs doivent démissionner, de nombreux chirurgiens et médecins sont guillotinés. De plus l’hôpital subit de nombreux bombardements pendant la période de la Terreur.
|
|
Cependant, la rivalité avec l’hôpital de la Charité toute proche freine ses résultats, il sera décidé de fusionner les deux directions pour améliorer l'efficacité. Pour conséquence c'est au XIXe siècle que l'Hotel-Dieu va connaitre son apogée avec de nombreuses avancées médicales d'importance historique.
Avec Marc-Antoine Petit qui a créé un cabinet anatomique. Ses travaux et ses objets seront à l'origine du tout premier musée anatomique de France en 1854. Il a également inventé le premier biberon avec une tétine issu d'un pis de vache.
Avec Joseph Gensoul, qui effectua la première ablation du maxillaire supérieur et sans anesthésie en 1827. Il va aussi imaginer la cautérisation de la cornée, des varices et de nombreuses autres opérations ingénieuses.
Avec Etienne Destot, qui va créé la radiologie en France en comprenant l'intérêt des Rayon X, instauré les antiseptiques pour réduire les maladies nosocomiales. Il va notamment améliorer nettement les guérisons des fractures osseuses.
Avec Amédée Bonnet, qui réalisa la première anesthésie à l'éther en France, il va imaginer le principe de l'immobilisation d'une articulation pour mieux la soigner ainsi que des appareils de mobilisation pour améliorer la rééducation de ces articulations. Il sera ainsi le pionnier de la médecine orthopédique.
Avec ensuite, Louis Léopold Ollier, qui créa l'orthopédie et de la chirurgie réparatrice ne héritage de Amédée Bonnet. Il sera ainsi appelé "Père Fondateur de la Chirurgie Osseuse et Articulaire".
Avec Antonin Poncet, va inauguré la première salle d’opération aseptique de France en 1889.
Avec Mathieu Jaboulay, précurseur de la chirurgie vasculaire et de la greffe, il tentera la première greffe du rein en 1906 réussi mais qui sera finalement rejeté par le corps du patient car l'immunologie ne sera découverte que 50 ans plus tard.
avec Alexis Carrel, va finaliser la fameuse eau Dakin, un excellent antiseptique à base de Javel. Il sera également pionner de la transplantation d'organes. Mais son oeuvre est terni par ses idée sur l'eugénisme et l'euthanasie des personnes "indésirables" pour la société.
Avec Léon Bérard, Pionnier de la chirurgie thoracique et de la lutte contre le cancer. Il sera l'un des premiers à utiliser le Radium contre les cancers notamment de la bouche et du col de l'utérus.
Avec Marcel Mérieux, fondateur de l'Institut Mérieux devenu Sanofi-Pasteur, il va mettre en place le premier sérum antitétanique avec son fils Charles Mérieux qui va finaliser les essais.
Au début du XXe siècle les services de l'Hotel-Dieu sont transféré à Grange-Blanche, l'actuel hôpital Édouard Herriot. L'Hotel-Dieu restera l’hôpital militaire jusqu'en 1923 pour la première guerre mondiale. Ensuite, il va accueillir le deuxième centre anticancereux de France avec Léon Bérard. Puis un musée des Hospices civils est installé.
Une désaffection est effectué définitivement en 2011, les Hospices Civils de Lyon sont en grand déficit. Ils vont consentir un bail à construction de 94 ans à Intercontinental associé avec Eiffage. Le projet de la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon est né.
https://grand-hotel-dieu.com
Avec Marc-Antoine Petit qui a créé un cabinet anatomique. Ses travaux et ses objets seront à l'origine du tout premier musée anatomique de France en 1854. Il a également inventé le premier biberon avec une tétine issu d'un pis de vache.
Avec Joseph Gensoul, qui effectua la première ablation du maxillaire supérieur et sans anesthésie en 1827. Il va aussi imaginer la cautérisation de la cornée, des varices et de nombreuses autres opérations ingénieuses.
Avec Etienne Destot, qui va créé la radiologie en France en comprenant l'intérêt des Rayon X, instauré les antiseptiques pour réduire les maladies nosocomiales. Il va notamment améliorer nettement les guérisons des fractures osseuses.
Avec Amédée Bonnet, qui réalisa la première anesthésie à l'éther en France, il va imaginer le principe de l'immobilisation d'une articulation pour mieux la soigner ainsi que des appareils de mobilisation pour améliorer la rééducation de ces articulations. Il sera ainsi le pionnier de la médecine orthopédique.
Avec ensuite, Louis Léopold Ollier, qui créa l'orthopédie et de la chirurgie réparatrice ne héritage de Amédée Bonnet. Il sera ainsi appelé "Père Fondateur de la Chirurgie Osseuse et Articulaire".
Avec Antonin Poncet, va inauguré la première salle d’opération aseptique de France en 1889.
Avec Mathieu Jaboulay, précurseur de la chirurgie vasculaire et de la greffe, il tentera la première greffe du rein en 1906 réussi mais qui sera finalement rejeté par le corps du patient car l'immunologie ne sera découverte que 50 ans plus tard.
avec Alexis Carrel, va finaliser la fameuse eau Dakin, un excellent antiseptique à base de Javel. Il sera également pionner de la transplantation d'organes. Mais son oeuvre est terni par ses idée sur l'eugénisme et l'euthanasie des personnes "indésirables" pour la société.
Avec Léon Bérard, Pionnier de la chirurgie thoracique et de la lutte contre le cancer. Il sera l'un des premiers à utiliser le Radium contre les cancers notamment de la bouche et du col de l'utérus.
Avec Marcel Mérieux, fondateur de l'Institut Mérieux devenu Sanofi-Pasteur, il va mettre en place le premier sérum antitétanique avec son fils Charles Mérieux qui va finaliser les essais.
Au début du XXe siècle les services de l'Hotel-Dieu sont transféré à Grange-Blanche, l'actuel hôpital Édouard Herriot. L'Hotel-Dieu restera l’hôpital militaire jusqu'en 1923 pour la première guerre mondiale. Ensuite, il va accueillir le deuxième centre anticancereux de France avec Léon Bérard. Puis un musée des Hospices civils est installé.
Une désaffection est effectué définitivement en 2011, les Hospices Civils de Lyon sont en grand déficit. Ils vont consentir un bail à construction de 94 ans à Intercontinental associé avec Eiffage. Le projet de la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon est né.
https://grand-hotel-dieu.com